Si quelqu'un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu'il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu'il se détourne du mal et fasse le bien, qu'il recherche la paix et la poursuive. 1 Pierre 3:10-11 Les lèvres mensongères font horreur à l'Éternel, tandis que ceux qui agissent avec fidélité lui sont agréables. Proverbes 12:22 «C'est ce qui sort de l'homme qui le rend impur. En effet, c'est de l’intérieur, c'est du cœur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les adultères, l'immoralité sexuelle, les meurtres, les vols, la soif de posséder, les méchancetés, la fraude, la débauche, le regard envieux, la calomnie, l'orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et rendent l'homme impur.» Marc 7:20-23 Un témoin fidèle ne ment pas, tandis qu’un faux témoin dit des mensonges. Proverbes 14:5 « Vous, vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement et il ne s'est pas tenu dans la vérité parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond, car il est menteur et le père du mensonge. » Jean 8:44 Si les paroles distinguées ne conviennent pas à un fou, les paroles mensongères conviennent d’autant moins à un noble. Proverbes 17:7 « Écarte de ta bouche la fausseté, éloigne de tes lèvres les détours ! Proverbes 4:24 Craindre l'Éternel, c'est détester le mal. L'arrogance, l'orgueil, la voie du mal et la bouche perverse, voilà ce que je déteste. » Proverbes 8:13 « Pierre lui dit : «Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu aies menti au Saint-Esprit et gardé une partie du prix du champ? […] Comment as-tu pu former dans ton cœur un projet pareil? Ce n'est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu.»Actes 5:3-4Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.Apocalypse 21.8

samedi 9 mars 2024

"JE SUIS DÉSOLÉ, MAIS JE NE VEUX PAS ÊTRE EMPEREUR" extrait de la fin du film de Charlie Caplin


"Je suis désolé, mais je ne veux pas être empereur, ce n’est pas mon affaire. Je ne veux ni conquérir, ni diriger personne. Je voudrais aider tout le monde dans la mesure du possible, juifs, chrétiens, païens, blancs et noirs. Nous voudrions tous nous aider, les êtres humains sont ainsi. Nous voulons donner le bonheur à notre prochain, pas le malheur. Nous ne voulons ni haïr ni humilier personne. Dans ce monde, chacun de nous a sa place et notre terre est bien assez riche pour nourrir tout le monde. Nous pourrions tous avoir une belle vie libre mais nous nous sommes égarés.

L’avidité a empoisonné l’esprit des hommes, a barricadé le monde avec la haine, nous a fait sombrer dans la misère et les effusions de sang. Nous avons développé la vitesse pour finir enfermés. Les machines qui nous apportent l’abondance nous laissent néanmoins insatisfaits. Notre savoir nous a rendu cyniques, notre intelligence inhumains. Nous pensons beaucoup trop et ne ressentons pas assez. Etant trop mécanisés, nous manquons d’humanité. Etant trop cultivés, nous manquons de tendresse et de gentillesse. Sans ces qualités, la vie n’est plus que violence et tout est perdu. Les avions, la radio nous ont rapprochés les uns des autres, ces inventions ne trouveront leur vrai sens que dans la bonté de l’être humain, que dans la fraternité, l’amitié et l’unité de tous les hommes.

En ce moment même, ma voix atteint des millions de gens à travers le monde, des millions d’hommes, de femmes, d’enfants désespérés, victimes d’un système qui torture les faibles et emprisonne des innocents

Je dis à tous ceux qui m’entendent : Ne désespérez pas ! Le malheur qui est sur nous n’est que le produit éphémère de l’avidité, de l’amertume de ceux qui ont peur des progrès qu’accomplit l’Humanité. Mais la haine finira par disparaître et les dictateurs mourront, et le pouvoir qu’ils avaient pris aux peuples va retourner aux peuples. Et tant que les hommes mourront, la liberté ne pourra périr. Soldats, ne vous donnez pas à ces brutes, ceux qui vous méprisent et font de vous des esclaves, enrégimentent votre vie et vous disent ce qu’il faut faire, penser et ressentir, qui vous dirigent, vous manœuvrent, se servent de vous comme chair à canon et vous traitent comme du bétail. Ne donnez pas votre vie à ces êtres inhumains, ces hommes-machines avec des cerveaux-machines et des cœurs-machines. Vous n’êtes pas des machines ! Vous n’êtes pas des esclaves ! Vous êtes des hommes, des hommes avec tout l’amour du monde dans le cœur. Vous n’avez pas de haine, seuls ceux qui manquent d’amour et les inhumains haïssent. Soldats ! ne vous battez pas pour l’esclavage, mais pour la liberté !

Il est écrit dans l’Évangile selon Saint Luc « Le Royaume de Dieu est au dedans de l’homme », pas dans un seul homme ni dans un groupe, mais dans tous les hommes, en vous, vous le peuple qui avez le pouvoir : le pouvoir de créer les machines, le pouvoir de créer le bonheur. Vous, le peuple, en avez le pouvoir : le pouvoir de rendre la vie belle et libre, le pouvoir de faire de cette vie une merveilleuse aventure. Alors au nom même de la Démocratie, utilisons ce pouvoir. Il faut nous unir, il faut nous battre pour un monde nouveau, décent et humain qui donnera à chacun l’occasion de travailler, qui apportera un avenir à la jeunesse et à la vieillesse la sécurité. Ces brutes vous ont promis toutes ces choses pour que vous leur donniez le pouvoir - ils mentent. Ils ne tiennent pas leurs promesses - jamais ils ne le feront. Les dictateurs s’affranchissent en prenant le pouvoir mais réduisent en esclavage le peuple. Alors, battons-nous pour accomplir cette promesse ! Il faut nous battre pour libérer le monde, pour abolir les frontières et les barrières raciales, pour en finir avec l’avidité, la haine et l’intolérance. Il faut nous battre pour construire un monde de raison, un monde où la science et le progrès mèneront vers le bonheur de tous. Soldats, au nom de la Démocratie, unissons-nous !

Hannah, est-ce que tu m’entends ? Où que tu sois, lève les yeux ! Lève les yeux, Hannah ! Les nuages se dissipent ! Le soleil perce ! Nous émergeons des ténèbres pour trouver la lumière ! Nous pénétrons dans un monde nouveau, un monde meilleur, où les hommes domineront leur cupidité, leur haine et leur brutalité. Lève les yeux, Hannah ! L’âme de l’homme a reçu des ailes et enfin elle commence à voler. Elle vole vers l’arc-en-ciel, vers la lumière de l’espoir. Lève les yeux, Hannah ! Lève les yeux !"


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Par parenthèse : Une idée fausse répandue chez les athées…




"L’Inde n’est pas athée, mais la religion hindoue n’améliore pas la condition morale du peuple. Bhandri note : « Manquant de vertus et de spiritualité, les gens visitaient les temples pour obtenir des faveurs matérielles de leurs divinités préférées. » Une idée fausse répandue chez les athées est que les gens ont créé des religions pour établir des codes de moralité et leur donner l’espoir d’une vie après la mort. Ce n’est pas vrai, car la plupart des religions se soucient beaucoup moins de ces choses que d’obtenir des bénédictions dans ce monde. De plus, les athées aiment présenter l’argument essentiel comme la religion (en général) contre l’athéisme. C'est bien trop simpliste. Le monde qui nous entoure montre clairement que de nombreuses religions produisent des cultures absolument horribles. Toutes les religions ne sont pas identiques. Tous les « dieux » ne ressemblent pas au Dieu chrétien. Toutes les cultures ne sont pas comme l’Occident. (
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vendredi 8 mars 2024

Le manifeste ONEST contre les lobbies pédophiles par Dr Ariane Bilheran et Maître Virginie de Araújo-Recchia

    « L’éducation sexuelle » et les « droits sexuels » des enfants selon les directives de l’OMS, aujourd’hui appliquées dans plusieurs pays via les ministères de la santé (et des partenariats avec les écoles) posent différents problèmes : ils contredisent le corpus de connaissances existants en psychologie infantile (psychanalyse et psychologie du développement), violent le corpus de protection juridique des mineurs, et ont des conséquences traumatiques tant sur le plan psychique que physiologique et physique chez les enfants et les adolescents.
     Le point ici en compagnie de Maître Virginie de Araújo-Recchia et Dr Ariane Bilheran avec une introduction qui récapitule les principaux problèmes posés par ces textes, en particulier sémantiques, les freins rencontrés par les professionnels à leur action, et une présentation d’ONEST l’alternative.

jeudi 7 mars 2024

QUE LES BELLICISTES SATANISTES SOIENT MAUDITS !

Mon édito du 27 février 2024, Le courage de la Paix, met à l'honneur une vertu oubliée, une vertu que les politiciens français en général, et Emmanuel Macron en particulier, semble-t-il, ont oubliée :  l'Art du compromis. (source)

Diplomatie assumée et diplomatie parallèle, Art oscillant entre réalité et compromis, si cette vertu était une discipline olympique, les Chinois ne pourraient-ils pas être les prochains médaillés d'Or ?


De nombreux éléments factuels plaident en faveur d'un « oui » massif en réponse à cette question. En voici quelques-uns.

La Chine est le pays le plus actif s'agissant des échanges commerciaux. De plus, dans de multiples domaines, c'est elle qui assure l'immense majorité de la production. Or, à l'international plus encore que dans un marché intérieur, le commerce est une activité qui ne peut avoir une telle substantialité que si le monde est en paix. C'est d'ailleurs parce que durant les trois dernières décennies, le monde a connu la paix dans la quasi-totalité des pays suffisamment riches pour commercer avec la Chine sur une grande échelle, que la Chine a pu se positionner comme leader incontesté du commerce international. La Chine doit donc continuer d'assurer le rôle de grande puissance diplomatique qu'elle s'emploie à exercer depuis le 11 septembre 2001, pour maintenir et développer ce leadership économique. Je dirais même que, vu ce qui se passe sur la scène diplomatique actuellement (escalade de l'envenimement verbal), tant pour elle-même que pour le monde entier, la Chine désormais doit prendre le leadership de la paix.

A fortiori en ce que, hasard ou fait exprès, l'astrologie chinoise s'en mêle.

En effet, en astrologie chinoise, 2024 est l'année du dragon. Une année durant laquelle, toutes les énergies positives sont censées œuvrer pour redonner au monde l'harmonie spirituelle indispensable à ce que tout aille pour le mieux, pour les êtres vivants, dans le meilleur des mondes.

Dès lors, pardonnez-moi, j'insiste, la Chine étant la plus grande puissance économique mondiale, c'est un devoir pour elle de se mettre au service de la paix.

Et étant donné que Guibord Macron s'en va t'en guerre pousse au conflit armé planétaire, et que le Baron Pierre de Coubertin a donné pour valeurs essentielles, aux Jeux olympiques modernes, le respect et l'amitié, œuvrer pour la paix dans le monde est très certainement le plus grand challenge qui soit en cette année de Jeux olympiques challengés par les OlymBRICS.

Diable !

Tout dernièrement, Emmanuel Macron et ses ministres se sont complètement départis de ces valeurs, notamment dans une escalade d'engagement hostile contre la Russie dont, « en l'état » (espérons qu'on en reste là), l'accord franco-ukrainien que Macron et Zelynsky ont signé le 16 février 2024, constitue « le point d'orgue » (pour ne pas dire « le point de non-retour »), l'article 12 de cet accord revêtant tous les stigmates du casus belli et de la cobelligérance.

En outre, États-Unis en tête, les pays de l'OTAN se laissent volontiers emporter dans cette volonté de guerre.

Pourquoi ? Pour masquer les défaillances de nos économies, de nos sociétés, et de nos dettes galopantes, qui montrent les limites de nos systèmes dits « démocratiques. »

Pour ne parler que de la France, nos dirigeants qui s’évertuent à faire des interprétations à géométrie variable avec la constitution, les lois, ne garantissent plus, ni la souveraineté du peuple, ni l'indépendance du pays.

À dessein ou par dessin (?), nous, citoyens français, nous sommes impliqués dans ce conflit funeste, malgré nous et en dépit du « droit à l'autodétermination des peuples » qui, normalement, est garanti par la Charte des Nations Unies.

Seuls le sénateur Houpert et le député Dupont-Aignan ont eu le courage de la Paix. 

Il est donc temps de se tourner vers les alliés que la paix a au sein des Nations Unies, et de regarder qui va prôner la désescalade de la violence et œuvrer pour la paix.

Ainsi, cette paix qui demande non seulement du courage, mais aussi du réalisme, sera-t-elle « l'autre » réveil de la Chine, après celui, économique, qui fait qu'elle domine le monde et règne sur la dette mondiale. Qui épargne d’ailleurs la Russie dont l’endettement est quasi nul.

Oui, le réveil des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) incarne un mouvement essentiel de réalisme économique et de réalisme politique, qui logiquement doit également apporter en sus un réalisme diplomatique.

Oui, plus forts encore qu'ils sont à eux cinq, les BRICS ont le devoir de peser ensemble, diplomatiquement, pour imposer la paix à l'Occident belliqueux.

Et chaque pays doit briller. On l'a vu avec Lula, Président du Brésil, déclarant qu'Israël est coupable de génocide à la surprise déconcertée du monde occidental.

Toutefois, étant donné sa domination écrasante dans le domaine économique et le fait qu'elle règne sur la dette mondiale, la Chine peut revendiquer un rôle diplomatique éminent, voire incontournable. C’est sur Pékin que pèse le devoir, à la fois éthique et politique, de ramener les va-t-en-guerre à la raison.

En France, le sénateur Houpert a donc montré la voie. Avec un grand courage et le soutien du député Dupont-Aignan, ils ont fait face à un Président Macron devenu autocrate qui entraîne le pays dans la guerre sans l'accord du Parlement.

Bravo ! Faisant cela, ils ont pris le parti du peuple et de la paix, et ils ont aussi démontré qu'en France il y a encore quelques femmes et quelques hommes de raison qui sont là pour œuvrer à ça.

Docteur en Sciences Politiques, et fondatrice de la chaine Paix et Guerre, la géopolitologue Caroline Galacteros fait partie de ces personnes qui ne renoncent pas et rencontrent un écho certain comme en témoigne sa récente allocution très suivie au profit de l’AACLE (Association des anciens combattants de la Légion étrangère) le 2 février dernier.  Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, a aussi récemment évoqué ces sujets.  Ce qui leur a valu d’être immédiatement pris pour cible par un certain Tenzer, ancien professeur de Science Po et partisan pro Otan. Analyser, se poser les questions et évoquer des alternatives est donc passible d’actions menant au discrédit professionnel et social.

Saluons ceux qui comme eux ont le courage, le cœur et l'intelligence de dire les choses, de penser ce qu'ils disent et dire ce qu'ils pensent.

Merci à eux. Car ainsi, quand les messages de Vladimir Poutine n'arrivent pas jusqu’aux cerveaux vilains de ces messieurs et dames de l'OTAN, par vanité ou par apanage de la médiocrité, heureusement il reste le corps de la diplomatie officieuse et parallèle des esprits pensant bien.

L'usage que ces criminels en col blanc que sont les va-t-en-guerre en costume cravate, aimeraient faire de nos corps, c'est transformer les populations et nos soldats en chair à canon.

Il restera alors le cœur et le cœur à l’ouvrage dont les Chinois auront besoin pour ramener la paix.

Oui, il faudra parler au cœur des humains, leur rappeler la stupidité et médiocrité d'une guerre militaire qui mène systématiquement à la perte des corps et des âmes.

Année du dragon oblige, espérons qu'il y veille, lui qui, quand il se réveille, ce n'est pas pour rien.

Face à une Chine forte de ses 5.000 ans d'Histoire au cours desquels elle a su régler ses conflits internes en faisant des compromis (qui font bien partie de la culture chinoise), il y a une OTAN dirigée par une Amérique, elle, faible de n'avoir que 400 ans d'existence qui se résument à 4 siècles de guerres internes et extérieures ininterrompues.


Tels des gamins sautillants dans un bac-à-sable dans lequel ils aiment à jouer au plus fort, ils bombent le torse et montrent leurs muscles pour asseoir leur autoritarisme. Ils le font avec l'inversion des valeurs dont ils sont coutumiers : « Nous faisons la guerre pour la paix. »

 Et nous, pays de la Déclaration des droits de l'Homme, nous faisons triste mine et pâle figure.

 Victimes de la folie d'un homme qui se rêve en Napoléon 1er, aujourd'hui, nous sommes sur le modèle « otanien », qui consiste à faire peur pour asservir, alors qu'il y a 235 ans, nous avions choisi le savoir. Le savoir pour nous rendre libres.

La guerre n'a jamais amené la paix. Les compromis, si !

S'ils ont réellement la paix pour objectif, le devoir des puissants est d'apaiser les esprits.

Note : Pendant que les puissants cherchent les compromis, Emmanuel Macron fait montre de la difficulté qu'il a avec la notion de compromis dont un des prérequis, une des conditions nécessaires, mais pas suffisantes, est d'être passé d'"être moi" à "être soi". "La notion de moi hypertrophié et d'incapacité à atteindre la dimension du soi, c'est-à-dire la vérité profonde qui est une force bénéfique vers l'extérieur aux antipodes du simple echo narcissique qui guide le moi dans le monde." Pour l'histoire, rappelons ce qui est advenu à J2M Jean-Marie Messier, l'ancien président de Vivendi, "as de la finance" qui avait laissé une dette abyssale de 35 milliards d'euros en 2002 avant d'être débarqué du groupe. Certains l'avaient surnommé J6M Jean-Marie Messier Moi Maitre du Monde.  Macron, PDG de l'entreprise France, dont la dette galopante s'élève à plus de 3000 milliards en 2024, une augmentation de 800 milliards en quelques années, dont la notation pourrait être dégradée dès le mois prochain par les agences de notation, subira-t-il le même sort en étant débarqué par les représentants du peuple dans un remake de l'histoire "Moi Manu Macron Maitre du Monde" ?   

Xavier Azalbert, 
France-Soir



samedi 24 février 2024

CE QU'EST LE CHRISTIANISME ORTHODOXE par le Mét. HIEROTHEOS


Nous, orthodoxes, n'attendons pas la fin de l'histoire et la fin des temps, mais en vivant dans le Christ, nous courons vers la fin de l'histoire et vivons ainsi déjà la vie attendue après la Seconde Venue. Saint Syméon le Nouveau Théologien dit que celui qui a vu la lumière incréée et s'est uni à Dieu n'attend pas la Seconde Venue du Seigneur mais la vit. Ainsi l’éternel nous embrasse à chaque instant.

Par conséquent, le passé, le présent et le futur sont essentiellement vécus dans une unité ininterrompue. C'est ce qu'on appelle le temps condensé.

L’orthodoxie ne peut donc pas être qualifiée d’« opium du peuple », précisément parce qu’elle ne retarde pas le problème. Elle offre la vie, transforme la vie biologique, sanctifie et transforme les sociétés. Là où l’Orthodoxie est vécue de la bonne manière et dans l’Esprit Saint, elle est communion de Dieu et des hommes, du céleste et du terrestre, des vivants et des morts. Dans cette communion, tous les problèmes qui se présentent dans notre vie sont véritablement résolus"

in Psychothérapie orthodoxe

mercredi 20 décembre 2023

LA SOCIÉTÉ EST MALADE - Marie-Estelle Dupont

« 2 grands facteurs permettent au pouvoir de dominer les masses »



Marie-Estelle Dupont est psychologue clinicienne, 

elle vient de publier

 « Être parents en temps de crise – 

Comment restaurer l’équilibre psychique de nos enfants » 

(éditions Trédaniel).



Un livre dans lequel elle analyse les séquelles de la crise sanitaire sur la santé mentale des jeunes, la remise en question de l’autorité parentale de la part de l’État, l’émergence d’une société de contrôle et d’autorisations ainsi que les facteurs qui permettent au pouvoir d’obtenir l’adhésion de la population.


       « Aujourd'hui, les 18-25 ans sont la tranche de la population qui va le plus mal sur le plan psychologique. La levée des mesures sanitaires n'a pas mis fin au mal-être de cette jeunesse », souligne-t-elle.

    Selon la psychologue, « de plus en plus de jeunes adultes rentrent dans le groupe des “états limites” (personnalités borderline, notamment) », ce qui amène les cliniciens « à revoir l’étalonnage des tests de personnalité et à considérer désormais comme quasi normales des conduites déviantes, tant leur fréquence augmente ».

    Si les conséquences des mesures sanitaires ont mis du temps à être prises en compte, Marie-Estelle Dupont estime que le covid nous a fait « toucher le paroxysme d’une lecture chiffrée et statistique du vivant ».

     Une vision de la médecine qui réduit la santé des individus à des données mathématiques, niant leur histoire, leur singularité et leur humanité : « Quand les chiffres prennent le dessus sur la parole, on peut manipuler à l’envi, et on détruit le sujet. Ce modus operandi inhumain se fait au nom du progrès, du bien, de l’efficacité ; alors qu’il est tout-puissant et évidemment inhumain et déshumanisant. »

     Pour la psychologue, la crise sanitaire a également vu la mise en œuvre de « mécanismes puissants d’ingénierie sociale », notamment la technique du « nudge ».

    « Les régimes libéraux actuels, fortement bureaucratisés et faisant sans cesse appel à des cabinets privés pour “manager” la population telle un troupeau indifférencié, manient à merveille l’art du nudge, l’art de distiller des coups de coude aux citoyens de sorte que le troupeau aille dans la bonne direction, sans les y obliger ouvertement. »

    « C’est la base de la manipulation de masse quand le régime ne veut pas passer pour dictatorial mais qu’il n’a plus de démocratique que le nom, tant la possibilité d’exercer sa souveraineté est pour le peuple réduite à peau de chagrin. »

    D’après Marie-Estelle Dupont, la crise sanitaire marque « une étape clé dans l’évolution de notre société » et « la proposition de société qui a été faite pendant le Covid, avec un crédit social important, est quelque chose qui séduit énormément les technocrates de Bruxelles. » Selon elle, il est « fort probable que nous allions vers une société de plus en plus liberticide, où le moindre de nos mouvements sera enregistré et contrôlé ».

    Les mécanismes d’ingénierie utilisés pendant le Covid pourraient ainsi être reconduits à la faveur d’autres crises, énergétique, sécuritaire ou climatique : « Il y a un bénéfice secondaire énorme trouvé par les politiques. Les crises sont surlignées, mises en lumière pour justifier le contrôle de la population. Au nom du bien, le pire du totalitarisme sera autorisé. »

 

Une société orwellienne consacrant « le mariage entre le pire du socialisme et le pire du néolibéralisme » qui pourrait obtenir les faveurs d’une partie de la population, persuadée que la perte de ses libertés constitue un pis-aller face aux dangers qui la menacent : « Beaucoup de gens sont tellement endoctrinés qu'ils pensent que nous n'avons pas le choix. Nous n'avons rien retenu de l'expérience totalitaire du XXe siècle et du communisme. »

 

00:00 Intro

02:02 Quel est l’état de la santé mentale des jeunes ?

14:07 L'importance donnée aux chiffres par la médecine est-elle exagérée ?

21:24 Quels sont les mécanismes d’ingénierie sociale déployés pendant la crise ?

29:24 Ces mécanismes vont-ils se développer ?

39:24 Comment la corruption du langage permet-elle d'annihiler l’esprit critique ?

44:22 La société de consommation favorise-t-elle la soumission à l’idéologie ?

48:23 Comment résister à l’idéologie ?

55:13 En quoi les idéologies de déconstruction sont-elles une agression contre les enfants ?

01:03:00 Quelles sont les conséquences de l’éducation à la sexualité ?

01:07:56 Y a-t-il un lien entre la désinstruction et la montée de la violence ?

01:10:15 Comment aider les enfants à retrouver leur équilibre ?

mardi 12 décembre 2023

DOSTOÏEVSKI, L’HOMME EUROPÉEN EN QUÊTE DE DIGNITÉ

Fjodor Dostojevskij   

   (source) L'Idiot de Fiodor Dostoïevski a commencé à être publié sous forme de feuilleton dans Le Messager russe en 1868. Ce 150e anniversaire est l’occasion de redécouvrir son auteur qui avait déjà saisi à l’époque le drame auquel est confronté la civilisation européenne aujourd’hui.


    La Russie sans l’Europe n’existe pas. Tous les sujets, tous les thèmes de la culture russe, sont des sujets et des thèmes européens. La Russie a pris ces thèmes, et plus que de les remodeler à sa façon, elle les a surtout mis à nu pour en découvrir leur éternelle substance : elle les a « déformatisés ». C’est cette déformatisation de la culture, cette capacité à évacuer la « forme » pour mieux saisir la substance, qui fait le génie russe. À une époque où la forme de l’Europe est devenue, pour une grande majorité d’individus, plus importante que son essence, le monde a plus que jamais besoin du génie russe.

 

Admiration envers l’homme européen

 

Dostoïevski croit en l’homme européen, en sa passion, sa soif de vérité, sa foi, sa créativité, sa lutte. Il éprouve même le sentiment d’être le « dernier des européens ». On se souvient des paroles d’Ivan dans Les Frères Karamazov : « Je veux faire un voyage en Europe, Aliocha… Je sais que je n’irai voir qu’un cimetière, mais c’est un cimetière auquel on tient mais tellement, mais tellement fort, voilà ! J’y tiens, moi, aux défunts qui y reposent, chaque pierre qui les couvre parle d’une vie passée tellement brûlante, d’une foi si passionnée en son exploit, en sa vérité, en sa lutte et sa science que, je le sais à l’avance, moi, je tomberai au sol et je les embrasserai ces pierres, et je pleurerai dessus — persuadé en même temps, de tout mon cœur, que, tout ça, depuis longtemps, ce n’est plus rien qu’un cimetière, et rien de plus. Et ce n’est pas de désespoir que je pleurerai, mais juste parce que je serai heureux des larmes que je pourrai verser. »

Le sens de l’homme est lié au Christ

 À l’âge de 18 ans, Dostoïevski a déjà formulé sa mission vitale : « L’homme est une énigme. Cette énigme, il faut la découvrir… Je travaille sur cette énigme, car j’ai envie d’être un homme ». À 29 ans, à la veille de son exil sibérien pour avoir participé au complot politique des membres du cercle de Petrachevski, il écrit à son frère : « Frère ! Je ne désespère pas. La vie est partout la vie. Être un homme parmi les hommes, et le rester toujours, dans toutes sortes de malheurs, sans se décourager et sans tomber, voilà en quoi consiste la vie, voilà son sens. Cette idée est ancrée dans ma chair et dans mon sang. »

 

Chez Dostoïevski, le sens de l’homme est lié au sens du Christ. Sur l’échafaud, quelques instants avant le simulacre de pendaison, il s’approche de son ami Spechniov et lui souffle à l’oreille en français : « Bientôt nous serons avec le Christ ». À 33 ans, à peine sorti du bagne, il choisit encore le Christ. Au bagne « je me suis compris… J’ai compris le Christ… J’ai compris l’homme russe… Ne me dites pas que je ne connais pas le peuple… Je le connais, c’est de lui que j’ai reçu de nouveau dans mon âme le Christ, que j’avais connu dans la maison paternelle lorsque j’étais enfant, mais que j’avais perdu. »

 

Dostoïevski est fasciné par l’humanité du Christ, par sa nature humaine parfaite. « J’ai composé mon Credo, dans lequel tout est clair et saint. Il est très simple, le voici : croire qu’il n’y a rien de plus beau, de plus profond, de plus attrayant, de plus raisonnable, de plus fort et de plus parfait que le Christ… Mieux encore, si quelqu’un me démontrait que le Christ n’est pas dans la vérité, et qu’effectivement la vérité n’est pas en lui, j’aimerais mieux rester avec le Christ plutôt qu’avec la vérité. » Dostoïevski n’a nul besoin d’une divinité qui ne s’est point faite homme, d’une vérité qui ne s’est point faite chaire. Pour lui le Christ est l’homme idéal et parfait, il n’est pas seulement Dieu et Sauveur.

 

Dostoïevski croit en l’homme, parce qu’il croit au Dieu fait homme. Dans sa chute tragique l’homme découvre le visage du Christ, rayonnant, miséricordieux, profondément humain. Il découvre sa dignité et sa filiation divine, il se purifie et se sauve à travers la souffrance et la pénitence.

 

L’homme au cœur de son œuvre littéraire

 

« Ce qui intéresse Dostoïevski, écrit Nicolas Berdiaev, philosophe chrétien du début du XXe siècle, ce sont les hommes, seulement les hommes. Les villes et leur atmosphère, les auberges sales et répugnantes ne sont que des signes, des symboles du monde intérieur et spirituel de l’homme, le reflet de son destin intérieur. Dans les romans de Dostoïevski, tout converge vers un personnage clé et ce personnage clé converge vers tout et vers tous. Ce personnage est une énigme et tous doivent découvrir son secret. »

  

L’humanisme de Dostoïevski est un humanisme chrétien. Ses thèmes sont le Dieu-Homme et l’homme-dieu, la piété et la révolte contre Dieu, la beauté et le nihilisme, la foi et la raison, la liberté et le mal, la souffrance et la rébellion, le péché et le repentir, la mort et la résurrection. Ce sont des thèmes profondément européens. Dostoïevski est un anthropologue. Il dépeint les catastrophes qui menacent le monde, et la plus grande de toute : le mépris de l’homme, la négation de sa dignité et de sa liberté. C’est le sens ultime de son récit Le Grand Inquisiteur qui est probablement la pièce la plus géniale de la littérature moderne.

 

Dans ce récit imaginaire qui se déroule à Séville au XVe siècle le Grand Inquisiteur condamne à mort le Christ : « Demain je Te brûlerai sur le bûcher… N’est-ce pas Toi qui disais si souvent, en ce temps-là : “Je veux vous rendre libres” ? Eh bien, Tu les as vus, aujourd’hui, ces hommes “libres”… Oui, cette affaire-là nous a coûté très cher… Mais, cette affaire, nous l’avons enfin parachevée… Pendant quinze siècles nous nous sommes torturés avec cette liberté, mais, maintenant, c’est fini, et bien fini… Mais sache que c’est maintenant, oui, à cet instant précis que ces gens-là sont plus sûrs que jamais qu’ils sont pleinement libres, quand, leur liberté, ils nous l’ont apportée d’eux-mêmes, et l’ont servilement mise à nos pieds… Rien, jamais, ni pour la société humaine, ni pour l’homme n’a été plus insupportable que la liberté !… Ils savent qu’ils ne pourront jamais être libres, car ils sont faibles, vicieux, rebelles… Ne peut conquérir cette liberté humaine que celui qui apaisera leur conscience. »

 

Dostoïevski a saisi le drame de la civilisation européenne telle que nous la voyons aujourd’hui : l’affirmation diabolique de l’inconsistance et de l’indignité de la personne humaine. Le Grand Inquisiteur, ce sont tous les systèmes idéologiques qui prétendent créer une civilisation de zombies que l’on manipule aisément et impunément. À la base de ces systèmes prévaut une vision noire de l’homme. Il pénètre au cœur de la problématique européenne des derniers siècles. Il est difficile d’être plus simple, plus clair, plus convaincant. Dostoïevski, c’est l’homme européen en quête de dignité et de survie. Dostoïevski, c’est lui l’Europe.


Alexandre Dianine - Havard - publié le 14/11/18

 

 

 

mercredi 6 décembre 2023

La pyramide inverse : une comparaison des hiérarchies laïque et ecclésiale

La pyramide inverse : une comparaison des hiérarchies laïque et ecclésiale
14 août 2020· Rév. Joseph Lucas



La compétition définit l’existence humaine depuis des temps immémoriaux. Comme Jordan Peterson le souligne souvent, la hiérarchie se forme toujours dans les communautés intelligentes de créatures vivantes, depuis les loups jusqu'au humble homard. Comme les autres espèces, nous, les humains, nous défions les uns les autres dans une tentative de domination, créant automatiquement des rangs au sein de notre famille et de notre tribu, de notre communauté et de notre nation, et même de nos entreprises. Dans les sciences sociales, la hiérarchie fait toujours référence à cette structure de pouvoir ou à l’ordre social dominant qui résulte de telles négociations.

L'image visuelle utilisée pour démontrer la hiérarchie est une pyramide, où les individus les plus dominants montent au sommet et règnent sur les différents niveaux ou rangs de personnes subordonnées en dessous. L’association du rang et du pouvoir, à la lumière des mouvements contemporains vers l’égalitarisme, signifie que la reconnaissance sociétale est directement liée au statut hiérarchique. Si les représentants d’un groupe défavorisé ne parviennent pas à se hisser au sommet de la pyramide, l’ensemble du groupe ne peut pas considérer qu’il a atteint la parité. Ainsi, l’obtention de positions de pouvoir fait partie intégrante de l’estime de soi perçue d’un groupe ou d’un individu au sein d’un groupe.

Cette compréhension laïque de la hiérarchie ne peut être transposée à l’Église. Notre premier indice vient de l'étymologie du mot hiérarchie . Dérivé des mots grecs signifiant « sacré » ( hieros ) et « ordre » ( archē ), il signifie une réalité se référant non pas à la domination, mais aux relations interpersonnelles des trois personnes divines. Les premiers théologiens chrétiens, comme les Cappadociens, rejetaient l’idée selon laquelle toute personne de la Trinité serait subordonnée à une autre.

Bien qu'il existe un ordre (le Père n'est pas engendré, le Fils est engendré du Père et l'Esprit procède du Père), cela n'implique pas que le Père possède une plus grande puissance ou autorité que le Fils ou l'Esprit. Jésus-Christ dit : « Le Père est plus grand que moi » (Jn 14, 28) ; et pourtant, il nous informe : « Moi et mon Père nous sommes un » (10 : 30). Alors que la théologie trinitaire était élaborée à l'époque des conciles œcuméniques, il était affirmé que les trois personnes (selon leur nature) partageaient une volonté, un pouvoir, une autorité, et que le rang hiérarchique ne concernait que leur étiologie incréée.

S'appuyant sur des sources patristiques, des théologiens modernes tels que sainte Sophrony (Sakhorov), le père Dumitru Stăniloae et Christos Yannaras ont envisagé la hiérarchie de la Trinité comme une icône des relations humaines. L'amour éternel et parfait qui se dépouille les uns des autres les lie les uns aux autres dans une co-hérence, sans risquer de créer une tension due à l'affirmation de soi. Cet idéal de périchorèse (terme employé pour la première fois dans un contexte triadologique par saint Jean Damascène) nous présente une image parfaite de quelque chose d'imparfaitement réalisé parmi les personnes créées (même celles qu'on appelle chrétiens).

Alors que la différence infinie entre nous et le Dieu incréé fait rapidement échouer toute analogie, nous devons chercher encore une autre image afin de comprendre la hiérarchie dans l’Église. En scrutant à nouveau les Écritures, nous découvrons un autre paradigme, celui que sainte Sophrone a appelé la « pyramide inversée ».
Le nouvel ordre venant du Christ

Avec l’avènement du Christ, Dieu commence à établir un nouvel ordre au sein de la société humaine. Nous lisons dans l'Évangile de Marc :


Mais Jésus les appela et leur dit : « Vous savez que ceux qu'on considère comme les chefs des païens les dominent, et que leurs grands exercent autorité sur eux. Mais il n’en sera pas ainsi parmi vous ; mais quiconque désire devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Et celui d'entre vous qui désire être le premier sera l'esclave de tous. Car même le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs (10 : 42-5).

Ailleurs, le Christ affirme que « les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers » (Mt 20, 16). Cet enseignement dominical sur l’autorité n’est pas simplement un appel à l’humilité – même si c’est certainement le cas – c’est une manière radicalement différente d’envisager les relations humaines. Alors que dans les interactions humaines normales, il existe une négociation enracinée dans le pouvoir et l’affirmation de soi, le Christ appelle ses disciples au contraire.

Plutôt que de rivaliser pour l’autorité, ce qui est un désir de gravir les échelons hiérarchiques laïques, les chrétiens sont appelés à descendre, imitant l’amour qui se dépouille de lui-même du Messie mort pour le bien des autres. Ici, la structure pyramidale de la société est bouleversée. Résumant l'explication de sainte Sophrone sur cette nouvelle réalité, le père Zacharias (Zacharou) écrit : « Le Christ, afin de guérir toute l'humanité, de sortir de l'impasse de l'injustice humaine et d'élever très haut tous ceux qui sont de « bas degré » sur la terre. , renverse cette pyramide de l’existence humaine, plaçant le sommet à la base, et établit ainsi la perfection ultime » ( Christ, Our Way and Our Life , South Canaan : STS Press, 2003 : 54-5). Le Christ se place tout en « bas » de cette pyramide inversée et appelle ainsi l’humanité à le suivre en descendant dans les profondeurs de l’amour désintéressé pour les autres.

Au sein de l’Église, il est possible d’appliquer la pyramide inversée à tous les chrétiens dans un sens très général ; mais il concerne aussi plus spécifiquement la structure hiérarchique des vocations ecclésiales, les relations entre les rangs du clergé et leurs interactions avec les laïcs. En revenant aux récits évangéliques, nous trouvons un exemple clair de hiérarchie spirituelle. Chez Jean, le Christ démontre symboliquement le sens de l’autorité apostolique en lavant les pieds de ses disciples. Il est important qu'il place cet acte dans le contexte de sa dernière Cène et de l'institution de la tradition de l'eucharistie et de sa transmission aux apôtres. Jésus leur dit : « Vous m'appelez maître et Seigneur, et vous dites bien, car je le suis ; Si donc moi, votre Seigneur et Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres » (Jn 13, 13).

Même si les apôtres seront appelés à exercer leur ministère devant Dieu au nom du peuple, et même à se voir accorder le pouvoir de « lier et délier », leur travail doit toujours être celui d’un humble service et non d’un pouvoir mondain. Il a été noté que, si tous les chrétiens s'approchant du calice sont appelés « les esclaves de Dieu » ( doulos tou Theou ), les titres spécifiques des deux premiers rangs cléricaux dérivent de termes désignant les esclaves domestiques : le diacre ( diakonos ) était l'un des parmi les nombreux serviteurs de la maison, et l'évêque ( episkopos ) était l'esclave chargé de gérer (surveiller, donc epi + skopos ) les autres serviteurs. Ainsi, le rôle du clergé n'est pas d'atteindre ou d'imiter un rang au sein de la hiérarchie séculière, mais en tant qu'esclaves obéissants à Dieu, ils doivent descendre vers le sommet de la pyramide inverse où demeure le Christ lui-même.
Ordre ecclésial à St Paul

Les épîtres de saint Paul nous fournissent des applications tangibles de la hiérarchie spirituelle, notamment dans ses instructions à saint Timothée peu après son ordination. Jamais saint Paul n’exhorte saint Timothée à exercer l’autorité par la force, mais plutôt par l’amour et l’humilité. Le berger doit être un modèle pour son troupeau et non un despote. « Soyez un exemple pour les croyants, lui dit saint Paul, en parole, en conduite, en charité, en esprit, en foi, en pureté » (1 Tim 4, 12). En donnant les qualifications spécifiques pour un évêque, saint Paul écrit qu'un candidat ne doit pas être « violent, ni avide d'argent, mais doux, ni querelleur, ni cupide » (3, 3).

En particulier, lorsqu'il corrige les autres, « le serviteur du Seigneur ne doit pas se quereller, mais être doux envers tous, capable d'enseigner, patient, corrigeant avec humilité ceux qui sont dans l'opposition » (2 Tim 2 : 24-5). L'instruction de saint Paul de modèler la foi aux laïcs, plutôt que de l'imposer, est conforme à son propre exemple : il recommande à ses lecteurs : « Imitez-moi, comme moi aussi j'imite le Christ » (1 Co 11, 1). Par conséquent, l’autorité accordée par le Christ à sa succession continuelle d’apôtres, le clergé, n’a rien de commun avec la structure hiérarchique du pouvoir qui prévaut dans le monde ; c'est l'expression tangible du leadership sous la forme d'un amour qui se dépouille de soi.
L'évêque et le monde

Une vision ecclésiale unique de la hiérarchie est évidente dans le développement des tâches administratives cléricales et des rôles liturgiques. Dans son ouvrage fondateur Eucharistie, Bishop, Church , Met John Zizioulas décrit ce développement précoce entre le deuxième et le quatrième siècle. Le rôle principal de l’évêque était celui de proistamenos , « celui qui préside » l’assemblée eucharistique. Il était choisi parmi le conseil local des prêtres ( synthronon : ceux assis avec l'évêque) pour diriger le peuple de Dieu dans le culte, et son autorité de berger auprès de son troupeau était enracinée dans cet acte liturgique hebdomadaire. Au fur et à mesure que l'église locale continuait à se développer dans l'ère post-constantinienne, elle s'est transformée en un diocèse avec plusieurs paroisses et sa cathédrale au centre, englobant une zone géographique et un nombre de membres beaucoup plus vastes.

Mais avec cette croissance s’est produit un mouvement vers le choix des évêques dans les monastères. C’est donc précisément à une époque où l’Église gagnait un avantage politique (un pouvoir mondain) qu’elle commença à rechercher des dirigeants spirituels dont la vie avait été façonnée par les vœux de chasteté, de pauvreté, d’obéissance et de stabilité à l’image du Christ.

À mesure que la convention de nomination des évêques monastiques s'est standardisée, elle s'est ensuite reflétée dans le rite byzantin d'une liturgie hiérarchique (telle qu'elle est encore pratiquée dans la tradition russe) : l'évêque entre dans le temple vêtu uniquement de ses vêtements et de son manteau monastiques ; il est déshabillé jusqu'à sa simple sous-soutane ; puis, au centre de la nef, il est revêtu des vêtements élaborés d'un grand prêtre. C'est là, au sein de l'Église adoratrice, qu'il exerce le plus clairement son autorité pastorale, que ce soit par la prédication de la parole ou par la consécration de l'eucharistie. Et pourtant, en ce qui concerne les affaires mondaines, nous constatons le contraire : le droit canonique dicte qu'un évêque ne peut pas « entreprendre des affaires mondaines », sous peine d'être destitué (Canon apostolique 6). Il existe une nette dichotomie entre hiérarchie ecclésiale et laïque.
Un nouvel appel à l'ordre ecclésial

L’idéal n’est pas souvent la réalité. L’interaction historique entre la vie ecclésiale et politique a souvent conduit à des abus de pouvoir de la part du clergé. Les évêques se sont parfois laissé traiter comme des princes et ont eu recours au gouvernement pour imposer leur autorité. Les hommes ont accédé à une position dans les rangs religieux dans un souci d’autoglorification, cherchant à réaliser leurs propres désirs plutôt que de rechercher sincèrement le discernement de leurs compagnons croyants.

Mais les distorsions de l’idéal ne nient pas son importance ni la possibilité de sa réalisation. Tout homme poursuivant la vocation d’un ministère ordonné dans l’Église doit examiner attentivement ses motivations. Il doit y avoir un désir sincère de servir humblement, de rechercher l’abnégation et d’abandonner toute prétention au pouvoir ou au prestige.

Et peut-être que ce modèle de service aux autres est plus nécessaire aujourd’hui qu’au cours des siècles passés, à la lumière du cynisme croissant à l’égard de la religion et de l’animosité à l’égard des structures de pouvoir de la société moderne. Tout comme le Christ s'est offert pour le salut du monde, l'ecclésiastique doit également se sacrifier quotidiennement pour ceux qui lui sont confiés – à la fois ses paroissiens et les serviteurs potentiels de Dieu dans la grande communauté. Un modèle de leadership altruiste devrait commencer par l’évêque et s’étendre aux prêtres, aux diacres et aux laïcs.

Il existe une tentation constante d’imposer des normes laïques à l’Église. Beaucoup verraient le Corps du Christ soumis à des objectifs égalitaires non religieux, ou restructuré pour refléter les principes modernes de la démocratie. Mais la hiérarchie spirituelle de la pyramide inversée, sur laquelle est fondée l’Église, ne doit jamais refléter ces structures de pouvoir profanes. Sa raison d'être exclut nécessairement un programme défini par l'affirmation de soi, qu'il s'agisse de soi-même ou de son groupe sociétal (race, origine ethnique ou sexe).

L’ordination ne doit pas être un moyen d’obtenir une position dans le monde, ni être conçue comme un avantage sur les autres. L’appel au ministère ordonné est plutôt un rendez-vous unique au sein de l’Église qui illustre l’appel général de tout chrétien, homme et femme : descendre dans les profondeurs de l’ agapēpour s’unir à la source même de l’amour, le Seigneur incarné.

mardi 5 décembre 2023

« L’éducation sexuelle inflige un traumatisme aux enfants » – Ariane Bilheran et Régis Brunod

Toute Sainte Mère de Dieu, garde-nous sous ta protection !


Toute Sainte Souveraine, 

sous ta protection nous courons tous, 

nous tes serviteurs indignes,

nous te supplions !


Viens nous racheter dans tous les périls

 et sauve-nous à l’heure de notre mort, 

la mort soudaine et omniprésente.


Libère-nous des liens 

de la servitude de nos passions

Espoir et Protection des fidèles, 

Gracieuse écoute de  ceux qui te supplient


Ô notre douce Mère,
Lumière et Vie de notre âme,
Pur Amour !
Avec ton nom dans nos bouches 

rafraîchis nos lèvres et nos langues asséchées 

par les flammes de l’enfer que nous créons


Avec un baiser le plus doux,
reçois-nous et accueille-nous dans ton sein 

ô notre bonne et tendre Mère.


Ô douce manne, miel et nectar,

pour nos cœurs affaiblis


Enveloppe-nous 

de ton ineffable et divin parfum 

 et purifie nos sens souillés et aveuglés.

Élève et fortifie nos lourdes âmes attristées

 qui ne perçoivent plus que peu souvent,

dans le silence de leur souffle,

que le Seigneur a daigné faire sa demeure

 en nous, ses faibles adorateurs…

de toute éternité


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